top of page

ACCOMPAGNEMENT A LA PARENTALITE

Nous entendons par parentalité surtout l expérience d être parent au delà du fait d'être parent. 

L'accompagnement de la grossesse

___________

​

 

L'annonce de la grossesse peut être source de stress pour les futurs parents nécessitant parfois un accompagnement psychologique. 

​

Plusieurs questionnements peuvent émerger:

- comment gérer les modifications corporelles ?

- j ai peur d"accoucher, est ce normal?

- quelle place pour le papa et le couple ?

- serais-je un bon père ou une bonne mère?

... 

Le papa et le maman ne vivent pas la grossesse de la même manière. Il est donc parfois important de comprendre et discuter la place de chacun afin de vivre cette période  dans la sérénité.  L'approche de l'accouchement suscite des inquiétudes pour une grande partie des femmes enceintes. Ce phénomène est normal notamment lors de la première grossesse ou à la suite d'un accouchement traumatique. Lorsque la peur prend de trop grandes proportions, elle peut avoir des conséquences handicapantes.

​

Le premier accouchement représente une grande inconnu. Certaines femmes appréhendent ce moment car elles craignent de ne pas à la hauteur et ne pas savoir comment faire. Certaines se perçoivent comme trop fragiles et voient en l'accouchement une expérience qui sera insupportable. Par ailleurs, bien avant d'être enceintes, les femmes sont abreuvées de récits d'accouchements. Les mères racontent leurs accouchements à leurs filles, les expériences des amis ou les témoignages sur internet alimentent les représentations sur l'accouchement.

 

Les femmes ayant peur d'accoucher rapportent des inquiétudes quant à la douleur des contractions. Elles entendent souvent que les contradictions ont la forme des douleurs de règles mais en beaucoup plus fort. Certaines souhaitent ne ressentir aucune douleur, d'autres sont partagées et souhaitent malgré tout ressentir des contractions jusqu'à ce que la douleur ne soit plus gérable pour elles, et d'autres vont se préparer à accoucher sans péridural afin de vivre et ressentir toutes les étapes de l'accouchement. Ces dernières sont mieux préparés à accueillir la douleur et à l'accompagner, souvent par des cours de préparation à l'accouchement notamment.

 

Il n'y a absolument aucun jugement à porter sur le choix des femmes à choisir ou non la péridurale car chacune fait en fonction de ce qui lui parait possible d'expérimenter. Il est cependant à noter que l'utilisation de l'anesthésie ne jouerait pas complètement sur le vécu de l'accouchement tout comme un accouchement choisie sans péridural ne sera pas forcément bien vécu. En effet, d'autres facteurs semblent jouer pour un vécu d'expérience positif.

 

Le cadre est sans doute le facteur le plus important. Ce cadre regroupe le lieu (est ce que la femme s'y sent bien?), le soutien (est-elle accompagnée par son partenaire? sa famille? la sage-femme? ou se sent elle seule?), les informations (chaque geste médical est-il expliqué?). Certaines femmes vont fantasmer lors l'accouchement en se créant un idéal d'accouchement, alimenté de nos jours par des émissions de télévision. Ainsi, le fait de ne pas pouvoir contrôler leur accouchement et ainsi qu'il ne corresponde pas à leur idéal favorisent l'appréhension. Césarienne d'urgence, épisiotomie, utilisation de forceps... sont autant de situations qui viennent détruire cet idéal. Une des peurs que nous retrouvons est celle de mourir pendant l'accouchement. En général cette peur est est une peur transmise dans le cadre familial.

La relation et le lien

_______

 

​

​

Au delà de la douleur, des situations imprévisibles, il y a aussi dans cet accouchement l'arrivée de bébé et tous les questionnements qui l'accompagnent. Certaines femmes ont peur de ne rien ressentir pour leur nourrisson à sa naissance. C'est un tabou mais il est essentiel d'expliquer aux femmes que c'est un ressenti tout à fait normal. Nous avons l'idée que les parents tombent amoureux de leur nouveau né lorsqu'il pointe le bout de son nez. Cela semble rentrer dans l'idéal d'accouchement. Dans les faits, beaucoup de parents ne ressentent rien pour leur bébé à ce moment là.

 

Cela peut paraitre choquant mais c'est plutôt assez normal. En effet, même si bébé a vécu 9 mois dans le ventre de maman, il reste un être à part entière, à observer et à connaitre, avec des besoins et des désirs qui lui sont propres. Le lien n'est pas encore construit avec bébé et cela peut prendre du temps (parfois jusqu'à un mois) pour que les sentiments de la maman (et du papa) se construisent et grandissent. Cela se produit notamment lorsque bébé commence à rentrer en interaction avec ses parents par les sourires (même les faux sourires). Il est essentiel de déculpabiliser les parents sur ce processus. Cela ne signifie pas que les parents ne sont pas en relation avec leur bébé. Ils vont s'en occuper, lui apporter les soins, être dans une phase d'ajustement qui permettra la construction du lien. Si ce lien ne se construit au bout de quelques semaines, il est alors à questionner et un suivi doit être mis en place afin de comprendre pourquoi il ne se construit pas (peur d'être une mauvaise mère? de faire du mal au bébé? relation difficile avec sa propre mère?).

​

​

​

​

bottom of page